samedi 30 novembre 2013

Lady Hunt

Cette année, j'ai participé aux Matchs de la rentrée littéraire, organisés par PriceMinister, et c'était assez chouette.

Le principe: chaque participant choisi un livre parmi une sélection de romans de la rentrée littéraire, le site s'occupe de les commander, de les envoyer (merci PriceMinister!), et les blogueurs de les lire et d'en faire une critique accompagnée d'une note, pour établir un classement.

Attirée immédiatement par la jolie couverture, et ensuite par le résumé, mon choix s'est porté sur le roman Lady Hunt de Hélène Frappat.



On entre dans le monde de Laura, elle travaille pour une agence immobilière spécialisée dans les biens de prestige. Elle n'est pas vraiment agent immobilier mais ça tombe bien, elle est à moitié anglaise, elle peut donc s'occuper des clients étrangers. Peu après ses débuts dans ce nouveau travail, Laura commence à faire des rêves où elle voit une maison inconnue, étrange et effrayante. Lorsqu'elle fait visiter des maisons, la plupart d'entre elles semblent aussi menaçantes à son égard, comme hantées. 

Ces rêves, ces maisons qui la piègent, qui la mettent mal à l'aise, est-ce des hallucinations? Le début de la folie dont son père à été victime? Où est-ce un don, une réalité qu'elle seule peut voir? 


Les rêves et la réalité se mélangent pour Laura, et dans sa tête résonnent des poèmes, ceux que son père lui lisait lorsqu'elle était enfant, et qui semblent avoir un lien autant avec la maison de ses rêves qu'avec ce qu'elle est en train de vivre.  

Dans ce roman relativement court, on croise un certain nombre de personnages, qui restent pour la plupart des ombres. On ne sait que peu de choses d'eux, ils restent des silhouettes, qui contribuent à former une atmosphère mystérieuse, en plus des rêves et des poèmes. Ce sont des clients de Laura, son patron, la femme de celui-ci, le petit ami de sa sœur... Ils sont tous un peu étranges, ils ont des secrets. Et puis il y a sa famille, frappée par une malédiction surnommé Hunt, dont Laura a peur d'être atteinte. 

Autant le dire clairement, ce roman m'a beaucoup déçue. Le début était prometteur malgré des aspects un peu gênants. Lesquels? L'écriture d'abord, parfois (souvent) je me suis demandé où voulait en venir l'auteur, certaines phrases ne voulaient pas dire grand-chose ou pas clairement en tout cas. On pourra dire que l'écriture contribue à perdre le lecteur entre le rêve, la folie ou le réel, mais moi j'ai trouvé qu'elle était confuse. Et cela est renforcé par la présence des poèmes en anglais non traduits (je les ai compris mais pas aussi parfaitement que s'ils avaient été traduits, j'aurai aimé avoir les deux langues). J'ai adoré le début, j'avais hâte de continuer, malheureusement avant d'arriver à la moitié de l'histoire, j'ai surtout eu envie de le mettre de côté.

Pourtant, j'ai beaucoup aimé les personnages, l'ambiance gothique, et l'histoire aussi, du moins jusqu'à ce que j'arrive à la fin. Oui parce que la fin...elle n'est pas celle que j'attendais. Je n'ai rien contre les surprises, au contraire, mais j'aurai préféré une chute plus réaliste. J'aime le fantastique, mais là non, ça ne colle pas je trouve, c'est comme si on commençait par Dracula et qu'on finissait par Twilight! Bon, j'exagère un peu c'est vrai, mais l'idée est là.

La lecture de ce livre est tout de même agréable et je ne regrette pas du tout mon choix, c'est parce que j'ai adoré le début et le postulat de départ que j'ai été si déçue qu'il ne réponde pas à mes attentes au final.